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LE PEUPLE POLYNÉSIEN ET LES VÉTÉRANS ONT ÉTÉ DÉLIBÉRÉMENT

EXPOSÉS AUX RISQUES ENCOURUS par LES CONTAMINATIONS SUCCESSIVES, SIMPLEMENT PARCE QUE LA FRANCE EN AVAIT BESOIN

 

Transcription du film édifiant du reporter et écrivain François Reynaert :

 

L’EXPLOSION D’UNE BOMBE ATOMIQUE A MORUROA en 1971 (archives INA.FR) :

 

François Reynaert  (reporter) «Tir depuis le navire de la marine Nationale, l’OURAGAN, et vous voyez des hélicoptères Alouette qui vont décoller si tôt l’expérience, en particulier pour faire des prélèvements aux fins d’études radiologiques pour vérifier que LES EFFETS DE CONTAMINATION NE SE SONT PAS PRODUITS EN DEHORS DE CE QUI ETAIT STRICTEMENT PREVU ET COMPATIBLE AVEC LES REGLES DE SECURITE.

 

Au début de l’explosion, il y à la boule de feu, le flash plus éblouissant que des milliers de soleils, personne ne peut évidemment le regarder, donc à ce moment-là, tout le monde est retourné avec les lunettes [de protection] sur les yeux. Et puis après se forme le champignon…Nous ne verrons pas l’explosion… et ensuite au bout de 2 minutes seulement étant donné la distance arrivera le BANG de l’explosion … : 10- 9 – 8 – 7 – 6 – 5 – 4 – 3 – 2 – 1 .  TIR !

Retournez-vous !

Nous avons très bien senti l’effet thermique, une espèce de bouffée de chaleur dans le dos, et nous avons vu apparaître la boule de feu au travers de nos lunettes . On voit au-dessus du champignon proprement dit se développer la jupe, c'est-à-dire une jupe analogue à celle du champignon qu’on peut voir dans les bois. Le pied même du champignon est filiforme, très mince, alors que la tête est énorme, CE QUI EXPLIQUE LES TRES FAIBLES RETOMBEES LOCALES QUE L’ON PEUT CONSTATER SUR L’ATOLL LUI-MEME. Le champignon continue à se développer, il progresse toujours en altitude, il progresse verticalement… Dans quelques instants nous allons voir se développer la calotte de glace qui va se former au-dessus du champignon / Déflagration / vous venez de l’entendre, l’onde de choc qui vient d’arriver environ 2 minutes après l’explosion proprement dite.

Vincent COUTROT (ingénieur) : On tire, pas au niveau du sol mais a quelques centaines de mètres d’altitude, pour éviter que la boule de feu touche le sol et plus exactement l’eau du lagon et ne provoque une contamination importante. Si vous voulez, les produits radioactifs créés dans l’engin, vont être alliés à une quantité de matière extrêmement faible, alors que si on l’avait tirée au niveau du sol, la boule de feu aurait emporté une quantité de matière très grande qui serait retombée à moyenne, courte distance et qui aurait provoqué à ce moment-là une contamination importante.

Oui mais alors, il y a eu tout de même des produits de fission qui ont été formés ? Alors s’ils ne vont pas dans le lagon, ils vont ailleurs ?

Les produits de fission montent dans la haute atmosphère, mais à ce moment-là, ils retombent très lentement. Heu, dans une durée, euh, le temps de retombée totale peut être supérieur à une année, voire à deux années, et au bout de ce délai, la grande majorité de ces produits radio actifs se sont désintégrés, et les retombées correspondantes ne sont plus radioactives.


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