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Par exemple, en cas de maintien au cours d’un tir, aux Gambier, il était prévu que la population pourrait échapper à l’irradiation la plus élevée des premières heures en se réfugiant dans les églises (Mauru’uru te atua) moyennant quelques aménagements. Si le risque estimé dépassait les limites prévues en fin de retombées, la population pourrait embarquer sur les navires ancrés dans la rade (mais pas avant !).

Pour l’atoll de Tureia : « Pas d’évacuation préventive car l’autorisation de tir ne sera donnée que lorsqu’on ne prévoira pas de retombées sur l’atoll entraînant l’absorption de doses supérieures à celles délibérément fixées » ! (Données extraites du PV du 13 janvier 1966 de la commission consultative chargée d’étudier les problèmes de sécurité technique relatifs aux essais nucléaires ).

Le Haut-commissaire à l’énergie atomique, un général de corps aérien directeur des Centres d’expérimentations nucléaires, un Vice-amiral, des professeurs, docteurs, commandant, inspecteur général, colonel, médecin colonel, et plusieurs experts s’informaient au cours de cette réunion au cours d’exposés, dans le plus grand et vain secret. Ces documents sont parvenus jusqu’à nous.

Ce n’est pas en faisant la sourde d’oreille et en refusant d’indemniser de manière équitable et dans de justes conditions adaptées à chaque cas les polynésiens ou les autres, que sera levé ce contentieux qui perdure et qui peine à être assumé par les gouvernements français successifs comme le démontre année après année l’actualité judiciaire qui leur est défavorable, les obligeant parfois à se battre sans en connaître l’issue puisque décédant au cours des procédures engagées.

Les réparations attendues doivent profiter à toutes les victimes de rayonnements ionisants, qu’elles soient directes ou collatérales.

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