POUVAN’A A OOPA
Plusieurs
hommes se sont pourtant levés pour contrer ce funeste destin.
Avant
même la mise en place du Centre d’expérimentation du Pacifique, le plus grand
d’entre eux fut victime d’un complot car sacrifié pour l’exemple aux fins
d’anéantir la capacité mobilisatrice d’éventuels opposants au projet de Charles
DE GAULLE. Le metua Pouvanaa a Oopa déchu de tous ses mandats électifs fut
rapidement exilé : en France…
La raison
d’Etat venait de le frapper. Un général président bénéficiant de complicités
locales obtint qu’il soit neutralisé durant des années en le coupant de son
lien avec sa terre natale, car sa réputation et son charisme grandissant
inquiétait.
Le nombre de retombées radioactives a
forcément des conséquences incalculables et emporte la conviction de tous ceux
qui ont déjà été impactés personnellement ou de manière collatérale car ayant
perdu un proche, un parent, un ami, un amour…
La rhétorique du mensonge et de
l’inertie a trop longtemps été opposée à leurs souffrances.
Les
maladies radio-induites dont le nombre est restreint à une vingtaine de types
de cancers selon la nomenclature actuelle, ne peuvent être prouvées comme
résultat d’une irradiation par dose « tangible » que de manière
exceptionnelle, dès lors que les autorités françaises usent à dessein du
prétexte d’exposition à un « risque négligeable ».
C’est
cependant au mieux par négligence
COUPABLE et au pire, même très certainement sans aucune vergogne et avec la duplicité de plusieurs qui à présent
le nient, que des populations vivant sur les atolls ont été irradiées par
les pluies contaminées sans jamais avoir été averties. En définitive, elle ont
être traitées comme de dociles cobayes.
Apprentis
sorciers, les scientifiques d’alors convaincus du bien-fondé d’acquérir la
puissance nucléaire comme d’autre pays avant-eux, ont commis ce choix assassin
puisqu’ils en avaient cerné tous les contour et l’extrême danger auxquels ils
exposaient les populations communautaires.
Le
bien-fondé des demandes d’indemnisation en réparation des préjudices
consécutifs aux essais nucléaires se heurte pourtant encore et toujours à
l’injustice que constitue pour les personnes atteintes à devoir - puisque
contraintes de le faire, s’engager dans des actions judiciaires souvent sans
lendemain et coûteuses pour démontrer la responsabilité de l’État.
Après avoir contribué à ériger un mythe en
répandant une réputation de « danseuse de la
France » concernant notre « territoire (conquis) », les
décideurs d’alors l’ont plongé dans un cauchemar que peinent, voire refusent
encore d’assumer les descendants des colonialistes en quête de nouvelles
terres, les terres rares dont regorgent le plateau continental sous-marin
polynésien, mais cela se fera, c’est inéluctable. Avant, avec, et
après l’atome, décidément, la Polynésie semble vouée à être dédiée à des
expérimentations, comme fût le passage à l’autonomie interne, puis à celui de
l’autonomie tout court, une fois tous ces bouleversement intervenus. Beaucoup
ont considéré à raison que l’interdépendance entre la France et
« TAHITI » justifiait qu’en contre partie de la réalisation de ces
essais, il était normal de subventionner le budget local en supplément des
dépenses directes de l’État.
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